1- Naissance du
Mouvement |
Après les massacres du 8 Mai 1945 et la
libération de Messali el Hadj en octobre 1946, les cadres du Parti du
Peuple Algérien tinrent une réunion à Alger en décembre 1946
au cours de laquelle fut examinée la réactivation du parti sous un nouveau nom
"le Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques" tout en
gardant le Parti du Peuple Algérien en tant qu'aile politique secrète
active. |
2- Nouvelle orientation du
parti |
Le Mouvement a
pris une nouvelle orientation en adoptant la méthode de la trêve avec la
politique française, d'où l'appel de MESSALI El Hadj à
participer aux élections et l'idée de la lutte légale. Cela donna naissance à
une aile opposée à l'adaptation avec la politique coloniale et à la création
d'une aile paramilitaire en février 1947 qui prit le nom d'Organisation Spéciale.
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3- Programme du Mouvement
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Le Mouvement a
conservé le même programme que le Parti du Peuple , connu sous le nom de
programme du MTLD, axé autour d'objectifs précis, notamment œuvrer à
l'élimination du système colonial et mettre en place un système et une
souveraineté nationale , organiser des élections générales sans discrimination
raciale ni religieuse, mettre en place une république algérienne démocratique et
sociale, jouissant de toutes les prérogatives, reliant l'Algérie à ses
prolongements arabo-islamiques et africains En outre, la structure et
l'organisation du MTLD couvraient l'ensemble du territoire algérien de façon
judicieuse et globale. |
4- La Crise du Mouvement
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La crise au sein
du mouvement apparut de façon évidente lors de la tenue de son deuxième congrès
en avril 1953, au cours duquel apparurent les questions essentielles du conflit
entre le Comité Central d'une part et Messali et ses partisans de l'autre. Les
membres de l'Organisation spéciale adoptèrent une position opposée au conflit,
insistant sur la nécessité de sauvegarder l'unité du mouvement et assurer sa
stabilité. Selon les termes de la motion finale du deuxième congrès du
Mouvement, il découla des travaux du congrès une décision stipulant la
définition des prérogatives du président du Mouvement et l'instauration d'une
sorte de démocratie au sein de la direction du mouvement et l'adoption des
décisions à la majorité. Messali avait en effet insisté pour jouir de
pouvoirs absolus pour diriger le mouvement. La deuxième décision a consisté
à éloigner les plus importants collaborateurs de Messali du bureau politique, à
savoir Ahmed MEZGHENNA et Moulay MERBAH et à
faire élire Benyoucef BEN KHEDDA en tant que
secrétaire général du Mouvement et à lui choisir Hocine LAHOUEL et Abderrahmane
KIOUANE comme adjoints. Mais MESSALI El Hadj ne tarda pas à rejeter les
décisions du congrès et il fut question dans la lettre de MESSALI aux militants
du Mouvement du retrait de sa confiance au Comité Central. La lutte entre
Messalistes et centralistes s'intensifia vu que chacune des parties campait sur
ses positions. Il s'en suivra l'émergence d'un nouveau mouvement connu sous
le nom de Comité pour La Révolution, l'Unité et l'Action
(CRUA) qui oeuvrera à concilier les deux parties mais sans
succès, puisque les partisans de MESSALI se réunirent en Belgique les 14,15 et
16 juillet 1954 et introduisirent des aménagements à la structure du mouvement.
Ce congrès fut considéré comme étant celui de la scission définitive puisqu'il
en émana la décision d'écarter les anciens dirigeants du MTLD. |
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