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Le 31 Janvier 1830, le gouvernement français,
dirige par M. Polignac, décida de lancer une expédition contre l'Algerie.
Il avança un certain nombre de raisons pour justifier cet acte :
il s' agissait de punir l'Algerie dont le dey avait insulte le consul
de France donc froisse l' honneur français en lui portant un coup
de son chasse-mouches lors d' une audience diplomatique. Mais
il y avait d' autre motifs, rehausser le prestige du régime impopulaire
de charles X ; éviter le remboursement du prêt que l'Algerie avait
consenti a la France lors du blocus Anglais de 1794 ; rivaliser
avec les puissances européennes, et en particulier avec l'
Angleterre,
pour la création d' un nouvel empire.
Le corps expéditionnaire, commande par le maréchal
de Bourmont, comptait 37000 hommes dont 31000 fantassins embarques
a Toulon sur 675 bâtiments avec des provisions pour quatre mois.
Le 14 juin 1830, les opérations de débarquement commencèrent a sidi
Ferruch. Après des combats acharnes et de lourdes pertes
subies de part et d' autre, le gouvernement Algérien capitula le
5 Juillet 1830. Le chef de l'état algérien, le dey, et le maréchal
de Bourmont, commandant en-chef de l' armée française, signèrent la
convention d' Alger. L' article 5 de cet accord garantissait le libre
exercice de la religion musulmane, la liberté de toutes les classes
d' habitants, leur religion, leurs propriétés, leur commerce, leur
industrie, et enfin le respect absolu des femmes algériennes. L'
article
2 spécifiait que les coutumes algériennes seraient respectées, et
interdisait en particulier aux soldats français d' entrer dans une
mosquée Algérienne.
Après la prise d'Alger
par l'Armée française en 1830, l'administration française
commença à réfléchir aux moyens de renforcer la présence
française et de lui donner une assise. Cela ne pouvait être
réalisé qu'à travers la main mise militairement et
civilement organisée sur une vaste échelle en vue de créer
une base territoriale et administrative en encourageant
l'immigration de colons pour asseoir la base démographique
visant à appuyer la force militaire et faciliter ainsi le
processus de déstructuration sociale, économique et
culturelle de la société algérienne. C'est ainsi que dès
les premières années de l'occupation, l'Administration avait
entamé une politique sauvage et étendue d'implantation de
colonies pour laquelle elle mobilisa tous les moyens
matériels, humains, militaires et civils, parallèlement à la
mise en place des infrastructures indispensables tels que
les voies de communication, barrages, canalisations et la
fourniture des aides et la participation à la mise en place
des institutions financières. Dans cette optique, les
dirigeants français se mirent à rivaliser d'ardeur pour
servir la politique de colonisation sans laquelle ils ne
pouvaient pas se stabiliser en Algérie. Sous le régime
militaire, La colonisation s'était distinguée de celle qui
avait prévalu sous le régime civil par certaines
caractéristiques et certaines spécificités liées à la nature
de l'étape et ses conditions externes et internes.
L'implantation durant le régime militaire
1830-1870 Lamoricière résume la
position des militaires par rapport à la colonisation en
disant : " En vue d'atteindre cet objectif, il est
nécessaire de faire appel aux colons européens et ce parce
que nous ne pouvons en aucun cas faire totalement confiance
aux indigènes. Ces derniers profiteront de la première
occasion pour se soulever contre nous. La soumission des
Arabes à notre autorité ne constitue qu'une phase
transitoire nécessaire entre la guerre d'occupation et la
véritable conquête. La seule chose qui nous permette
d"espérer pouvoir un jour affermir nos pas en Algérie, c'est
de peupler ce pays par des colons chrétiens s'adonnant à
l"agriculture…Pour cela, nous nous devons de tout mettre en
œuvre pour attirer le plus grand nombre de colons
immédiatement en Algérie et les encourager à s'y établir en
leur attribuant des terres dès leur arrivée " Parmi les
autres parties ayant grandement contribué à mettre les bases
et les concepts sous tendant la colonisation européenne en
Algérie, nous citerons à titre d'exemple, le rôle de l'école
Saint-Simonienne et de l'église chrétienne, qui sont parties
toutes deux d'une idée que " les terres non européennes sont
considérées comme des terres où la civilisation est absente
et sont donc colonisables
".
Les
étapes de la colonisation L'Algérie a connu un
vaste mouvement d'implantation de l'élément européen aux
dépens de l'élément algérien. Certains facteurs parmi
lesquels l'émigration et le déplacement des populations
ainsi que les massacres collectifs avaient failli détruire
de façon quasi définitive la structure sociale de la société
algérienne. Le mouvement de colonisation a connu deux
étapes : La première a été celle de l'occupation restreinte
vu que la colonisation s'était pratiquement limitée aux
zones situées dans le Nord. Cependant la crainte nourrie
par la France d'un développement de la force de l'Emir
Abdelkader qui l'obligerait à reconnaître
les limites de son influence l'a amenée à revoir sa
politique de colonisation. Elle a de ce fait procédé à une
occupation totale qui a grandement contribué à l'extension
du mouvement d'implantation au reste des autres régions,
parallèlement à l'aide matérielle et financière fournie aux
colons français par les autorités françaises d'occupation
lesquelles se sont mises à édicter des lois en faveur du
mouvement de colonisation. Ceci les a encouragés à faire de
l'Algérie une colonie française certes, mais autonome par
rapport à la France, d'autant plus qu'il existait parmi les
colons des personnalités politiques opposées aux régimes
monarchistes qui se sont relayés au pouvoir en
France.
Première
étape : l'occupation restreinte
La période de
l'occupation restreinte située entre 1830 et 1835 a concerné
essentiellement les soldats de l'expédition militaire en
Algérie ainsi que certaines personnalités opposées au régime
du roi Charles
X. La colonisation militaire a débuté
par la saisie de 1000 hectares relevant de Haouch Hassan
Pacha, aux environs d'El Harrach, dont la gestion fut
confiée à un groupe de soldats du gouverneur général
Clauzel, sous la dénomination de " Ferme
africaine pilote ". Clauzel était l'un des premiers
chantres de la colonisation. Il envisageait de faire de
l'Algérie un nouveau Saint- Domingue et de transférer les
capitaux européens du continent américain vers l'Algérie. A
cet effet, il publia le 21 septembre 1830 un décret
autorisant la saisie des biens religieux waqf et des biens
du beylik (publics) en vue de les distribuer aux immigrants
européens. Le 9 août 1835, s'adressant aux Européens qui
venaient de débarquer à Alger, il leur dit : " Vous devez
savoir également que cette force militaire qui se trouve
sous mes ordres n'est qu'un moyen subsidiaire, car nous ne
pouvons nous enraciner ici que par le biais de l"immigration
européenne seulement. " La première tentative dans le
domaine de la colonisation officielle soutenue par le régime
militaire remonte à 1832 lorsque un navire est arrivé à
Alger avec à son bord 400 immigrants allemands et suisses
auxquels ont été affectés des parcelles de terrains d'une
superficie totale de 320 hectares. La colonisation
commença à s'ancrer et s'étendre après la parution du décret
du 22 juillet déclarant biens français les zones occupées
par les troupes françaises . Cette instruction a encouragé
les Européens à s'éloigner des environs de la ville
d'Alger.
Deuxième
phase : la colonisation massive
La
colonisation massive débuta à l'orée de l'année 1835 et
connut son apogée avec Valée, Bugeaud et Randon. Cette
année peut également être considérée comme le début de
l'émergence des colons en tant que force imposant sa
présence sur la scène politique aussi bien en Algérie qu'à
Paris et du renforcement de leur position en Algérie
notamment au détriment des militaires. Le Maréchal
Clauzel avait ouvert l'ère de la colonisation massive en
s'adressant en ces termes aux colons à l'occasion de sa
nomination en tant qu'administrateur général le 10 août 1835
: " Vous pouvez créer autant de fermes que vous le souhaitez
et vous pouvez même les accaparer dans les zones que nous
occupons. Soyez assurés que nous vous protégerons avec toute
la force que nous possédons. Par la patience et la
persévérance, un peuple nouveau vivra ici ; il grandira et
croîtra plus que ne l'a fait le peuple qui a traversé
l'Océan Atlantique pour s'installer il y a quelques siècles
en Amérique " La première colonie fut installée à
Boufarik en 1836 ; 563 parcelles de terrain d'une superficie
d'un tiers d'hectare chacune furent distribuées aux
arrivants, ainsi que 173 autres parcelles d'une superficie
d'un quart d'hectare chacune dans les fermes environnantes.
L'administration coloniale est ensuite passée à une
autre procédure afin d'intensifier le rythme de l'expansion
coloniale et ce, en encourageant l'implantation libre de
colonies à travers la vente des terres domaniales
constituées des terres beylik et waqf qui avaient été
saisies. Certains immigrants ont pu ainsi obtenir plus
de 4500 hectares en une seule année. Avec l'arrivée du
général Bugeaud, la colonisation a connu une évolution
rapide, celui-ci ayant déclaré le 14 mai 1840 devant les
députés : " Les colons doivent s"installer partout là où il
y a de l'eau potable et des terres fertiles, sans
s"interroger sur leurs propriétaires ". A partir de là, il
se mit à encourager les militaires en fin de mission à
s'installer en Algérie en créant les colonies afin qu'ils
les exploitent collectivement, de même qu'il créa, autour
des cantonnements, les fermes exploitées par les
militaires. L'action la plus réussie par le Général
Bugeaud fut d'employer l'armée dans l'édification des
colonies, la mise en valeur des terres et la plantation
d'arbres en attendant l'arrivée des colons. A son
époque, l'émigration européenne vers l'Algérie s'était
intensifiée. Au cours de la seule année 1843, 14 137
immigrants arrivèrent aux ports algériens parmi lesquels
12.006 Français et le reste composé d'Allemands, d'Irlandais
et de Suisses. En 1844 seulement, le nombre de colonies a
atteint 28 dans la Mitidja et le Sahel et en 1845, environ
46 mille immigrants arrivèrent en Algérie, ce qui entraîna
l'expansion de la colonisation vers l'Ouest et l'Est.
Le
soutien matériel et moral
Le soutien
moral au mouvement de colonisation était apparent à travers
les discours des dirigeants qui se sont succédés au pouvoir
et au gouvernement en Algérie, aussi bien civils que
militaires. Dans cet ordre d'idées, l'encouragement des
Européens à partir vers l'Algérie pour la coloniser était
nécessaire pour les autorités d'occupation. Pour cela, elles
avaient fourni toutes les conditions nécessaires pour la
colonisation au détriment des propriétaires des terres.
Parmi ces conditions, la fourniture du logement et la
garantie de revenus supérieurs à leurs revenus à Paris .Ceci
leur a permis d'être numériquement supérieurs aux
propriétaires des terres de même qu'une protection militaire
leur était assurée. Le mouvement de colonisation a ainsi
connu une expansion rapide puisqu'il a englobé tous les
Européens, la France leur ayant facilité le déplacement de
leurs pays respectifs vers l'Algérie à bord de ses navires
et leur ayant offert l'occasion de réussir dans les
nouvelles contrées. Le nombre de ces Européens avait
atteint à l'époque du Général Bugeaud 100.000 immigrés, soit
un accroissement de 42% par rapport à 1839. La répartition
par nationalités était la suivante : 43,5% de Français, 28%
d'Espagnols, 8 % d'Italiens et le reste de différentes
nationalités. Entre 1848 et 1850, 42 villages de
colonisation avaient été créés conformément aux lois
relatives au processus de colonisation, parmi lesquels le
village de Marengo (Hadjout actuellement), El Affroun,
Saint-Cloud, Guelma, Mondovi et Castiglione… En vue de
concrétiser cet aspect, vint le rôle des sociétés créées
dans ce but auxquelles fut confiée la mission de créer des
villages et des colonies et dont la plus importante fut la
Société Algérienne fondée en 1868 qui a obtenu 100 mille
hectares de terres. Cette société a accordé des
facilités aux colons pour l'obtention de parcelles de terres
contre le paiement d'un franc par hectare pour une durée de
50 ans. La colonisation a été renforcée par la
promulgation d'une série de lois et décrets autorisant les
colons à s'approprier par tous moyens les meilleures terres
et les plus fertiles d'entre elles, à commencer par la loi
de 1845 qui avait saisi les biens des tribus ayant proclamé
leur désobéissance aux Français et qui, de ce fait, avaient
été soumises au contrôle de l'autorité militaire.
La
colonisation sous le régime civil Dans le domaine de la
colonisation, la IIIème République avait adopté une
politique radicalement différente du point de vue de la
qualité et des objectifs de celle qui avait été suivie à
l'époque du 2nd Empire. Si la première s'est basée sur la
colonisation capitaliste afin d'obtenir le soutien
financier, la seconde est restée sourde aux revendications
des Européens d'Algérie pour laisser le champ libre sans
conditions aux Européens pour s'implanter en Algérie afin de
la peupler, et ce dans le but de créer un équilibre humain
entre eux et les Algériens qui étaient plus nombreux.
Afin de réussir dans cette entreprise, elle avait
encouragé la politique de peuplement et de la petite
propriété à travers la construction des centres de
colonisation et l'octroi des terres gratuitement. Le
deuxième aspect de la politique de la IIIème République dans
le domaine de la colonisation a consisté à peupler l'Algérie
par les Français et non par les Européens.
Cette
orientation de la part des civils vers un changement de
qualité des colons était liée à la concurrence colonialiste
franco-britannique pour le partage des zones d'influence qui
s'était aiguisée au cours de cette époque historique
c'est-à-dire vers la fin du dix neuvième siècle. Le
résultat de cette nouvelle politique fut que le total des
terres remises aux colons entre 1871 et 1908 s'élevait à
1.137.823 ha environ. Ce chiffre avait atteint en 1934
2.462.537 ha parmi les meilleures terres agricoles enlevées
aux Algériens par divers moyens. Les autorités
françaises ne se sont pas contentées d'inventer les idées et
les concepts mais ont commencé à mettre en place les modes
et les formes juridiques leur permettant de mettre en
application et de concrétiser ces idées, en prenant soin de
ne pas laisser aux Algériens la possibilité de refuser la
politique du fait accompli. Pour cela, la politique
française va s'orienter vers la création de transformations
radicales et profondes dans la structure sociale, politique
et économique de la société algérienne, susceptibles de
détruire à toute velléité de résistance ancrée dans la
société algérienne. Ceci ne pouvait avoir lieu, selon ces
autorités, sans la destruction de tout ce qui avait un
rapport direct avec les croyances des autochtones et leurs
systèmes civilisationnels hérités. Ainsi, sera
parachevée l'entreprise de démolition et destruction de
toutes les valeurs de la société algérienne qui se soumettra
au fait accompli imposé par les autorités françaises
d'occupation, ce qui facilitera son assimilation et sa
domestication. A partir de là , se sont multipliés les
manifestations et les domaines d'application de la politique
française durant la phase historique qui a suivi
la résistance
d'El Mokrani en 1871, dans la mesure où il
ne s'est pas agi d'une politique unique au sens communément
admis mais de diverses politiques adoptées sous forme de
mesures oppressives, répressives et dissuasives s'appliquant
sur trois domaines principaux selon leur nature : des
mesures à caractère économique, d'autres à caractère
politique et d'autres enfin à caractère social, mais dont
l'objectif était le même, à savoir marginaliser la société
algérienne dans son ensemble, la maintenir dans un état
d'ignorance et la plonger dans une situation de misère et de
pauvreté insoutenables ainsi que l'a développé l'un des
historiens algériens.
Les prémisses
d'une telle politique ont commencé à voir le jour après la
chute du régime militaire en Algérie en 1870, à l'issue de
la défaite de la France face à l'Allemagne et la reddition
de Napoléon
III au chancelier allemand
Bismarck. Même si la politique de colonisation était
régie conformément aux lois édictées par le pouvoir
militaire, la période du gouvernement civil avait renforcé
davantage cette politique du fait de la main mise quasi
absolue des colons sur les rouages de l'administration.
A ce propos, un appel avait été lancé en direction des
habitants d'Alsace-Lorraine pour émigrer en Algérie où le
gouvernement de gauche arrivé au pouvoir en 1870 leur
attribua plus de cent mille hectares des meilleures terres
les plus fertiles. Le nombre de familles implantées a été
estimé à 1183 dont chacune a pu bénéficier de l'allocation
de 6500 francs. De même que les fermiers du Sud Est de la
France avaient été attirés puisque le nombre de familles
implantées fut estimé à quatre mille. Cette politique a
porté la superficie des terres attribuées aux colons à
347268 hectares entre 1871 et 1882, ce qui a également
permis la création de 197 villages de colonisation. Afin
de garantir le succès de l'opération de colonisation, les
députés des colons demandèrent l'augmentation des frais
alloués pour l'émigration vers l'Algérie et l'affectation
d'un budget de 50 millions de francs pour la construction de
175 villages sur une superficie de 310000 hectares dont
300000 hectares seront arrachées à la population
algérienne. Entre 1881 et 1890, 176000 hectares furent
accaparés et distribués à 320 familles de colons sous forme
d'exploitations et sans contrepartie. La loi sur la
propriété antérieurement promulguée par les autorités
coloniales avait établi la prédominance des colons dans
l'implantation et la possession des terres qui s'était
poursuivie jusqu'en 1899. En vertu de cette loi, les terres
de plus de 224 tribus arabes ont pu être accaparées sans
contrepartie dont 95700 hectares furent versés aux Domaines
et le reste attribué aux municipalités qui avaient été
créées. Sous le régime civil, l'attribution des terres
aux nouveaux arrivants a connu un accroissement effarent
entre 1891 et 1900. Durant cette période, plus de 120097
hectares furent attribués aux colons. La superficie des
terres prises aux indigènes au terme des lois scélérates et
attribuées à titre gracieux aux colons venus de France et
d'Europe entre 1871 et 1900 avait atteint 687000
hectares. Parmi les lois les plus célèbres et les plus
dangereuses ayant ouvert la voie aux colons et entrant dans
le cadre de la politique de colonisation qui distingua la
période du gouvernement civil entre 1871 et 1899, il y a eu
la loi
Warnier promulguée en 1873 appelée loi des
colons, c'est-à-dire des résidents. A cela, s'ajoute le
décret de rattachement de 1881, en somme des lois qui visent
l'accaparement de toutes les terres et ce quel que soit leur
statut . Parmi les gouverneurs civils les plus célèbres
ayant laissé libre cours aux colons et œuvré au succès de la
politique d'implantation, le gouverneur général Albert
GREVY sous le mandat duquel on observa la
construction de villages de colonisation et l'affectation de
300 hectares pour leur construction. En outre, la
colonisation libre, réglementée par le docteur WARNIER a
contribué à la possession par les colons de superficies très
étendues. Entre 1880 et 1908, les colons avaient accaparé
plus de 450823 hectares. Entre 1871 et 1898, cette
superficie avait atteint un million d'hectares. En
conséquence, c'est le pouvoir dans le cadre du système
républicain français qui a fourni la plus grande aide aux
colons et contribué à imposer leur volonté en Algérie à
travers des lois et des programmes conçus pour étendre le
domaine de la colonisation officielle, à côté de la création
de projets commerciaux et urbains spécifiques aux colons
afin de franciser totalement l'Algérie.
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