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EXPÉDITION
D'ALGER
ORIGINES |
L'AFFAIRE BACRI |
- En 1796,
BACRI et BUSNACH, négociants
israélites d' ALGER fournissent du
blé au DIRECTOIRE, mais ils ne sont pas payés.
- Le DEY leur ayant avancé, pour cette transaction,
les fonds nécessaires, tout se passe comme si le DEY,
lui-même, n'avait pas été payé.
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RECONNAISSANCE par BOUTIN |
- Les rapports entre la FRANCE et
la RÉGENCE se détériorent.
- NAPOLÉON envisage de s'emparer d'ALGER.
- En 1808, il envoie en
reconnaissance secrète le commandant de Génie BOUTIN.
- NAPOLÉON ne donne pas suite à ce projet.
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TROUBLES dans la RÉGENCE |
- Au début du
XIXéme, la RÉGENCE connaît des temps difficiles :
révoltes, peste et famine. BUSNACH est tué lors d'une
émeute antisémite.
- En 1816, le dey
OMAR est étranglé er remplacé par ALI
KHODJA.
- ALI KHODJA meurt de la peste et
HUSSEIN lui succède.
- En 1827, la RÉGENCE perd le gros de sa flotte à NAVARIN.
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Le "COUP d' ÉVENTAIL" |
- .LOUIS XVIII apure les comptes avec les héritiers
de BACRI et BUSNACH.
- Les créanciers français de BACRI et
BUSNACH saisissent les sommes débloquées par le
ROI.
- Le DEY, n'étant toujours pas payé, insiste pour
que justice lui soit enfin rendue. Il adresse une lettre au ROI
CHARLES X, pour réclamer le paiement de la dette. Sa lettre
demeure sans réponse.
- Le 29 avril 1817, veille
de l' AÏD EL SEGHIR, le Consul DEVAL
se rend chez le DEY, comme il le fait chaque année.
- Le ton monte entre les deux hommes, le DEY
"donne un coup de CHASSE- MOUCHE" à
DEVAL. La FRANCE se trouve offensée.
- Le 16 juin, toute conciliation
étant devenue impossible, La ROYALE entame le BLOCUS
NAVAL d'ALGER.
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INTERVENTION
FRANÇAISE |
RAPPORT BOUTIN |
- Le BLOCUS du PORT n'étant pas suffisant, le
débarquement est envisagé.
- BOUTIN avait tout prévu : le point de
débarquement, les effectifs des troupes à mettre à terre, le choix de la saison.
- CHARLES X est hésitant.
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ÉCHEC
de la
CONCILIATION |
- En juillet 1828, PARIS tente une conciliation.
- Le vaisseau, LA PROVENCE, entre dans le port d'ALGER.
- LA BRETONNIERE présente au DEY
les exigences de son GOUVERNEMENT.
- Le DEY refuse tout compromis.
- Les BATTERIES TURQUES envoient plus de 80 coups de canons
sur LA PROVENCE qui sort du PORT.
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La Provence |
DÉCISION |
- A PARIS, le
GOUVERNEMENT est trop divisé pour prendre une décision.
- En été 1829, la crise
amène les ULTRAS au pouvoir qui comptent sur cette
"NOUVELLE CROISADE" pour gagner les élections, pour
retrouver son rang de GRANDE PUISSANCE en EUROPE et pour s'emparer du
"TRESOR" pour renflouer les caisses du
ROI.
- Le "COUP d' ÉVENTAIL" ne fut , en vérité, qu'un
prétexte.
- Le 31 janvier 1830, le
CONSEIL des MINISTRES approuve le
principe d'une intervention contre ALGER.
- Le MINISTRE de la GUERRE,
BOURMONT, a le commandement de l'expédition.
- L' AMIRAL DUPERRÉ est à la tête de la flotte.
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BÂTIMENTS
DE
GUERRE |
- Sur 103 bâtiments de Guerre de la MARINE ROYALE,
15 portent un nom d'animal, dont 5 furent affectés à des rues de
la ville :
La BONITE |
Corvette de charge |
Impasse de la Bonite |
Le CHAMEAU |
Gabare |
Rue du Chameau |
La CIGOGNE |
Goélettes |
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Le CYGNE |
Brick |
Rue du Cygne |
Le DRAGON |
Brick |
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Le GRIFFON |
Brick |
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L' HERMINE |
Frégate |
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La LAMPROIE |
Gabare |
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Le LÉZARD |
Brick-gabare |
Rue du Lézard |
Le LYNX |
Brick |
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Le MARSOUIN |
Gabare |
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Le PÉLICAN |
Bateau à vapeur |
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Le SPHINX |
Bateau à vapeur |
Rue du Sphinx |
La TRUITE |
Gabare |
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Le ZÈBRE |
Brick |
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Le
Sphinx |
EXPÉDITION |
DÉBARQUEMENT
A SIDI FERRUCH
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- Le 25 mai 1830, 36.450
hommes embarquent, à TOULON, sur 675
bâtiments.
- Le 13 juin, la flotte
s'ancre dans la baie à l'ouest de SIDI
FERRUCH.
- Le matin du 14 juin, vers
4 heures, les premiers canots accostent.
- Un drapeau blanc est hissé sur la tour de la TORRE CHICA.
- Le soir du 14 juin, la
presqu'île de SIDI FERRUCH est
prise. La résistance a été faible. Les FRANCAIS ont
peu de pertes humaines.
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Explosion de
FORT L' EMPEREUR |
- Le 19 juin, bataille de
STAOUELI
- Le 4 juillet, attaque de
FORT L' EMPEREUR
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- Le 5 juillet, entrée de
l'armée française dans ALGER
- Une CONVENTION
est signée entre le DEY et
BOURMONT
- Le 16 août, le drapeau tricolore est hissé partout à ALGER à la place du
drapeau blanc.
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Les manifestations de la guerre totale
menée par l'administration coloniale française étaient présentes sous toutes
leurs formes, allant de l'extermination de l'élément humain, l’anéantissement de
tous les repères arabomusulmans de la société algérienne, à travers la
destruction des institutions religieuses et culturelles, les expéditions
militaires sans merci contre les tribus qui rejetaient la colonisation et toutes
les actions répressives qui en découlent telles que le bannissement, la
déportation, le déplacement des populations et l'emprisonnement.
Les
dirigeants et gouverneurs français, aussi bien militaires que civils, qui
avaient pris en charge l'administration des affaires de l'Algérie furent
l'instrument efficace pour l'exécution de cette politique barbare, mettant en
œuvre toutes leurs énergies pour asseoir l'occupation et renforcer ses
bases
|
Dans l'un de ses rapports, un des chefs
militaires français reconnaît : " …Nous avons détruit totalement tous
les villages, les arbres, les champs et les pertes occasionnées par nos troupes
à ces populations sont inestimables. Si certains se demandent, si nous avons
bien ou mal agi, je leur répondrais que c'est là l'unique méthode pour
soumettre les habitants et les pousser à partir …"
Le Général Bugeaud a justifié
le non respect par l'armée française des règles humanitaires dans ses rapports
avec les Algériens par le fait que le respect de celles-ci aurait retardé
l'opération d'occupation de l'Algérie. Ceci constitue une reconnaissance
explicite de la pratique par l'armée française de l'extermination, de la rapine,
de la destruction et le déplacement des populations à l'égard des Algériens.
Il ne fait aucun doute que cet esprit
militaire régnant au sein de l’armée française a été dominé par des tendances
agressives sauvages à tel point qu’il ne faut guère s’étonner de cette
appellation officieuse donnée par le commandant Montignac à ses soldats, à
savoir les fantassins de la mort, de même qu’il ne faut pas s’étonner de
constater que les officiers supérieurs et les historiens attribuent le nom de
colonnes infernales aux colonnes de la destruction que Bugeaud avait fait
sévir en Algérie.
Il n’est pas surprenant que Saint
Arnaud se soit glorifié dans ses correspondances
d’avoir rayé de la carte de nombreux villages et érigé sur son chemin des
montagnes de cadavres. Lorsque le Général Bugeaud fut interpellé par le
Parlement français à propos des crimes commis par ses officiers et soldats en
Algérie, il répondit à son ministre de la guerre en disant : «Et moi, je
considère que le respect des règles humanitaires fera que la guerre en Afrique
risque de se prolonger indéfiniment ».
Cela avait débuté par le massacre de Blida
à l’époque du Général Clauzel puis le massacre d’El
Ouffia à l’époque du Duc de Rovigo qui dévoila
la nature du génocide collectif adopté comme méthode politique par la France en
Algérie.
Cela fut suivi par d’autres massacres dont
le plus célèbre fut celui de la grotte des Frachich , commis par le
colonel Pélissier , sans parler de
ce qui a été commis par le criminel Cavaignac contre les tribus du Chélif où
il
appliqua une méthode comparable à
l’exécution par asphyxie. Ce fut le massacre des tribus de
Sébiâa.
L’opération
d’extermination de l’élément humain ne s’est pas limitée à une région précise en
Algérie mais devint la distraction favorite de tout dirigeant militaire français
chargé d’étendre l’influence de la France ou de propager son message
civilisationnel |
Le traité de reddition conclu le 5 juillet
1830 entre le Comte De Bourmont , commandant
de l’armée française d’occupation et le régent d’Alger le Dey
Hussein
n’était en fait que la soumission du faible au plus fort et du vaincu
au vainqueur. Bien que l’article 5 du traité stipule la
non atteinte à la religion musulmane, ni aux biens du peuple algérien, ni à
leurs commerces ou industries, les biens privés n’échappèrent pas au pillage et
à la rapine. Les troupes d’occupation, aussi bien les
officiers que les soldats, entreprirent de chasser les habitants de la Casbah où
se situait le siège du Dey et commencèrent à creuser le sol dans l’espoir de
découvrir les trésors enfouis de l’Algérie. Les murs d’enceinte furent également
détruits dans le même objectif, de même que les particuliers furent contraints
d’abandonner leurs biens et leurs demeures, craignant pour leurs vies, ainsi
qu’en témoigne Hamdan Khodja lui-même. En outre, des terres et des maisons
relevant des biens privés furent accaparés par l’autorité d’occupation. C'est
ainsi que plus de 168 mille hectares furent confisqués pour la seule région
d’Alger, auxquels il faut ajouter l’opération de regroupement des tribus
expropriées de leurs terres dans le cadre d’une loi promulguée par le Gouverneur
Général Randon dont l’application
débuta en 1863. Selon le témoignage de Hamdan Khodja, les
notables d’Alger furent contraints de quitter la ville laissant leurs biens en
proie au pillage, ce qui a eu une influence négative sur les couches démunies
qui se sont révoltées contre cette politique. Les soldats de l’ennemi ont également pris
possession des meubles, notamment les armes incrustées d’or, d’argent ou de
pierres précieuses. Parmi les demeures qui furent l'objet de pillage, il y eut
celle de Hamdan Khodja lui-même .Toutes les demeures situées à Alger destinées à
la villégiature furent également accaparées. Les propriétaires des biens privés
réquisitionnés par la force ne reçurent aucune indemnisation. Bien plus, les
biens étaient soumis à la destruction au vu et au su des propriétaires. Ainsi,
les portes étaient cassées pour être brûlées et les clôtures métalliques
arrachées pour être vendues. Les sols quant à eux étaient creusés à la recherche
de trésors mythiques. Si les biens privés à l’intérieur de la
Capitale furent en butte à la destruction, les environs d’Alger connurent le
même sort. Ainsi les officiers supérieurs rivalisaient pour s’accaparer les plus
belles demeures et jardins qu’ils entreprenaient de détruire après y avoir
séjourné. D’autre part, les locaux commerciaux furent
enlevés aux Algériens pour être remis aux juifs prioritairement.
Genty de Bussy a exprimé cette politique
par ces propos : « Nous avons pris l’Algérie ; nous en sommes les
propriétaires sans partage et nous y ferons tout ce qui nous plaira à travers sa
destruction ou autre » Un rapport français publié en 1833 a
confirmé cette politique basée sur la destruction et le pillage. On peut
notamment y lire : « Nous avons détruit…et été injustes envers des
populations auxquelles nous avions promis le respect…nous avons accaparé leurs
biens privés sans indemnisation…. ». Cette voie a été suivie par Bugeaud
pour l’exécution de son plan incluant plusieurs méthodes infernales parmi
lesquelles la dévastation totale des villages habités par les autochtones, la
destruction des institutions religieuses et leur vente aux colons européens qui
les ont démolies pour ériger d’autres constructions à leur place.
La confiscation des biens privés avait
causé des préjudices considérables à leurs propriétaires et selon le témoignage
de l’un des français, M. DELSPES : « Les indigènes dépouillés de leurs biens
sans aucune indemnisation se sont retrouvés dans un tel état de misère qu'ils
étaient contraints de mendier » Même l’artisanat qui était pourtant
conscrit à un nombre limité d’Algérois fut anéanti et n’eut plus aucune
existence. Les biens publics constitués par le legs laissé derrière lui par le
Dey Hussein et en premier lieu les fonds algériens déposés au Trésor public
estimés à 50 millions de dollars, furent accaparés par les autorités
d’occupation qui se les sont appropriés. Il en fut de même pour les biens religieux
waqf qui furent confisqués en vertu de la décision du 8 septembre 1830
laquelle fut suivie par une deuxième décision le 7 décembre 1830 autorisant le
gouverneur général à disposer même des biens religieux en les louant ou les
donnant en location. Aux termes de ces deux décisions eut lieu
la nationalisation des biens publics qui furent, par la suite, mis à la
disposition des colons vu que l’administration française leur avait vendu, en
matière de biens waqf, pour l’équivalent de 4495839 Francs. La
destruction s’est par la suite étendue à toutes les grandes villes où les
troupes d’occupation ne se sont pas contentées de couper les arbres mais ont
troué les conduites d’eau et détruit les canaux d’irrigation. Parallèlement les
noms des rues furent changés et les marchés existant à l’époque détruits et
transformés en places publiques. De même, de nombreuses maisons furent démolies
à Alger pour réaliser la place du Gouvernement. Ces biens furent transformés en
cabarets, lieux de culte ou cafés à la française. Dans ce domaine, et selon des sources
françaises concernant les biens de manière générale, le Docteur Sâadallah a
relevé ce qui suit :
- Les biens de l’état (beylik)
estimés à 5000 propriétés et qui comprenaient diverses installations parmi
lesquelles des casernes, des bâtiments officiels, des biens des gouvernants,
ministres et hauts fonctionnaires dans le gouvernement algérien ont été affectés
à l’administration coloniale.
- Les biens de beyt el mel (Trésor public)
à savoir les biens saisis et versés au Trésor parmi les et pour lesquels il n’y
avait pas d’héritiers ;
- Les biens privés constitués par de
nombreux biens immobiliers;
- Les biens religieux (waqf) en
dépit de leur statut de biens publics étaient de diverses sortes :
- les biens waqf à la
Mecque et Médine, nombreux et très riches
- les biens appartenant aux
mosquées
- les biens des zaouias
(confréries) et des mausolées
- les
biens waqf en Andalousie, les biens des nobles, les biens waqf des
janissaires et les biens waqf en voie publique et enfin les biens
waqf en sources d’eau. |
Les institutions culturelles et religieuses
firent également l’objet de destruction et ce dans le cadre d’une politique
coloniale s’inscrivant elle-même dans une guerre totale. L’administration
coloniale avait mis l’accent sur la démolition des établissements religieux, et
en premier lieu les mosquées, les écoles et les zaouias, en raison du
rôle qu’elles pouvaient jouer dans la préservation des valeurs du peuple
algérien et son appartenance à la civilisation arabomusulmane. Cette politique
eut pour résultat la détérioration de la culture et du niveau de l’enseignement
dans la société algérienne, contribuant au renforcement de la position de
l’administration coloniale et des colons.
Parmi ces institutions, nous citerons les
mosquées comme exemple de la barbarie française. Avant l’occupation française,
la ville d’Alger, regroupait à elle seule 176 mosquées. En 1899, il n'en restait
plus que cinq(05). Parmi les mosquées les plus importantes profanées par le
colonialisme, nous citerons :
-
La mosquée de
la Casbah transformée en Eglise de la Sainte
Croix
-
La mosquée Ali
Betchine transformée en Eglise de la Sainte
Victoire
-
La mosquée
Ketchaoua transformée en église après que l’armée française ait décimé les 4000
fidèles qui s’y étaient réfugiés. Et la liste est longue.
Il en fut de même dans le reste des villes
algériennes : les zaouias connurent le même sort que les mosquées et
furent l’objet de démolition, de cession ou de transformation.
Selon les statistiques françaises, 349
zaouias furent détruites ou accaparées. Parmi celles qui ont disparu du
fait de cette politique, celles d’el kachach, al sabaghin,
al mekyasin et Chaberlya.
Réalisant le danger que constituait
l’enseignement en langue arabe, les politiciens français s’en prirent aux
établissements qui le dispensaient et le financement constitué par les recettes
des biens waqf fut interrompu.
Les écoles ou médrasas subirent
également le même sort, telles la médersa de Djamaâ Kébir (la Grande
Mosquée) et la médersa de la mosquée al sayyeda.
Dans la ville de Annaba, il y avait, avant
l’occupation, 39 écoles en plus de celles qui relevaient des mosquées. Il n’en
resta plus que 3.
Dans un
rapport adressé à Napoléon III,
l’un des généraux français a résumé la détermination de l’administration
française à combattre les institutions culturelles algériennes en disant :
« Nous sommes tenus de créer des entraves aux écoles musulmanes…chaque fois
que nous le pouvons…En d’autres termes, notre objectif doit être de détruire le
peuple algérien matériellement et moralement ». |
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